Mesdames et Messieurs,
Cette séance du conseil municipal est un événement singulier ; certes prévue par le code général des collectivités territoriales cette procédure réservée à des situations exceptionnelles, avait été utilisée à Argelès, en 1981 lors du décès en cours de mandat du sénateur maire Gaston PAMS.
Aussi, aujourd’hui, n’étant motivée par aucun événement exceptionnel, elle suscite, parmi les Argelésiens quelques interrogations.
Depuis 1953 avec Gaston PAMS sénateur maire Radical de gauche jusqu’en 1981, puis avec Isidore FOURRIQUES maire radical de gauche de 1981 à 1983 et avec Jean CARRERE, maire de 1983 à 2001, le PRG a toujours fait partie de la majorité municipale et nous avons construit ensemble la Ville que nous connaissons aujourd’hui. Avec le maire démissionnaire, le PRG a été un partenaire loyal et a contribué aux victoires de 2001, 2007 et 2014, toujours dans cette dynamique d’union de la gauche avec des élus de la société civile.
Et puis il y a à peine un an, le Parti Radical de Gauche a été écarté de la majorité municipale par le maire démissionnaire. Avec violence, et mépris, les 2 élus radicaux de gauche, parce qu’ils étaient candidats aux élections départementales de mars 2015, Antoine CASANOVAS et Guy ESCLOPÉ, ont été traités de tous les noms; de fossoyeurs de la gauche et de traîtres. Ils ont été l’objet d’attaques indignes d’un élu de la république et tout cela simplement parce qu’ils ont osé s’exprimer.
Nos amis, nos proches, ont été aussi la cible de ces attaques d’une lâcheté misérable.
Le score que nous avons obtenu, particulièrement à Argelès-sur-Mer (18% des suffrages) a montré que les Argelésiens soutenaient notre action et nous avons aussi contribué à maintenir ce canton à gauche n’en déplaise à ceux qui nous traitaient de fossoyeurs, les mêmes qui quelques années plus tôt avaient eux, installé une députée de droite dans la 4ème circonscription.
Poursuivant dans cette soif de destruction et de haine l’ancien maire a tout fait pour que le PRG ne soit pas sur la liste des élections régionales conduite par Carole DELGA; et Guy Esclopé a été l’objet auprès des instances du PS de dénigrements et d’accusations mensongères.
Heureusement les accords nationaux entre le PS et le PRG, ont été respectés et aujourd’hui, je suis fier, élu conseiller régional PRG, de travailler, aux côtés de la Présidente Carole Delga, qui depuis 3 mois bientôt, oeuvre de manière remarquable, au développement de nos territoires.
Argelès a besoin de retrouver apaisement et sérénité. Il faut reconstruire cette union indispensable aux victoires de demain. Gaston Pams et Jean Carrère l’avaient compris, d’autres ont tout détruit et laissent une situation politique confuse. La montée de l’extrême droite qui atteint des sommets dans notre ville est une des premières conséquences de ce climat délétère.
Le PRG ne restera pas inactif et prépare l’avenir. Aussi devant cette situation, nous avons répondu favorablement à l’invitation d’Antoine PARRA pour discuter du futur de notre Ville.
Ici, comme au Gouvernement, comme au Parlement, comme à la Région ou au Département, le PRG ne se trompera pas ; nous sommes et restons fidèles à nos valeurs et à nos engagements et savons être des partenaires loyaux pour peu que l’on nous respecte.
Antoine PARRA a proposé au PRG de réintégrer la majorité municipale dont nous avons été exclus. Nous en prenons acte et le PRG est prêt à prendre ses responsabilités et à travailler dans l’intérêt des Argelésiens.
C’est pourquoi et malgré les cicatrices encore vives et la brutalité avec laquelle le PRG a été traité, nous avons écouté avec attention les propositions qui nous ont été faites.
Nous avons constaté très vite que le PRG n’aurait qu’un rôle de faire-valoir et le futur maire nous a répondu que des contraintes internes l’empêchaient à ce jour de faire toute autre proposition.
Aussi, après avoir consulté nos amis et m’être entretenu de tout cela avec nos instances nationales, le PRG66 a décidé de ne pas réintégrer l’exécutif de la majorité municipale.
Voulant croire à la volonté de rassemblement, exprimée par Antoine PARRA, nous restons ouverts à toute discussion qui prendrait en compte notre proposition de reconduction du contrat de gouvernance de 2014, qui constitue pour nous une condition minimale de respect des engagements passés.
Entre temps, que ce soit, ici au Conseil municipal, ou au Conseil communautaire, ou à la Région (comme au Conseil Régional pour ce qui me concerne), nous continuerons à oeuvrer dans l’intérêt des Argelésiens et de son territoire.
Notre devoir est de préparer l’avenir.
C’est notre conception de la politique et des valeurs de la République.
Guy ESCLOPÉ