Invité par Jean-Michel Baylet à clore le congrès, le Premier ministre a déclaré que le vote du Parlement sur le traité budgétaire européen était une "étape essentielle" et que "manquer ce rendez-vous" serait "prendre une responsabilité historique".
Cette responsabilité serait celle de "prendre le risque de l'aggravation de la crise, une crise politique, mais aussi une crise de l'euro", soulignant que "François Hollande, comme moi-même, nous ne prendrons jamais la responsabilité (...) de faire disparaître l'euro".
Le Premier ministre a poursuivi par un plaidoyer pour la laïcité, principe essentiel de la pensée radicale auquel le Premier ministre a dit son "attachement profond, viscéral". Jean-Marc Ayrault a assuré que le mariage pour tous ne pouvait "dépendre d'une conception religieuse" et que le débat sur le droit à mourir dans la dignité devait être mené "dans le respect des valeurs des Lumières et de la République".
"Oui, le soutien de la majorité dans cette circonstance est essentiel", a encore lancé le Premier ministre, soulignant que "nous n'avons pas le droit de nous dérober". "L'avenir de la zone euro est en jeu".
Les Radicaux de gauche, par leurs instances dirigeantes et par les membres présents au congrès du parti, ne se sont pas dérobés en approuvant à une écrasante majorité la ratification du traité et en demandant aux parlementaires de le voter.
Roger-Gérard Schwartzenberg (Président du groupe RRDP à l'Assemblée nationale) et Jacques Mézard (Président du groupe RDSE au Sénat) ont affirmé ce sens des responsabilités en appelant leurs collègues parlementaires à ratifier ce traité.
Jacques Mézard saluant le fait que François Hollande ait "réussi à faire adopter le pacte pour la croissance et l'emploi", et ce "en entraînant plusieurs pays" dans la mise en place d'une taxe sur les transactions financières. Les deux ministres PRG Sylvia Pinel (Artisanat, Commerce et Tourisme) et Anne-Marie Escoffier ont tour à tour affirmé sans ambigüité leur soutien à l'action du Président de la République.
Souhaitons que ce traité budgétaire soit un tournant significatif dans la construction d'une Europe fédérale porteuse d'espoir et de progrès.